Je suis
Normaux Messages : 18 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 28
| Sujet: Ephéméride des matins enneigés || Shria A. Liu Dim 25 Aoû - 9:30 | |
| Shria Altan Liu Rêves de papier froissé Pour être parfaitement honnête je me souviens avec une précision incroyable de la première fois que j'ai réellement parlé à Hiro. J'avais six ans à cette époque et lui, il n'avait pas été admit comme l'un des membre de la tribu. Père , que je n'ai presque pas connu au demeurant, n'était pas du tout d'accord avec l'idée que nous devenions des sujets d'étude. Les Tsaatan avaient déjà beaucoup souffert de cela par le passé et la douleur de cette époque était encore trop vive dans sa poitrine. Hiro ne m'as plus jamais quitté depuis. Comme il était pas Tsaatan, il avait bien plus de droit à mon sujet que mes propres parents. Je n'en veux pas à mon père. La tradition est la tradition et je ne veux pas qu'il pense que je n''ai pas de respect pour ses dernières. Car j'en ai. Je suis née dans celles-ci j'ai grandi pour et en dedans ces dernières. Les traditions m'ont élevée et nourrie. Elle sont le fondement de notre univers. Hiro fut un frère, un père et sans doutes un ami pendant les quatorze années qu'il passa à mes côtés. Bien plus que n'importe qui d'autre.
Quand je suis arrivée à Tokyo on m'as demandé comment j'avais pus rencontrer un illustre professeur de Todaï et tout ce que j'ai pus répondre c'est que nous avions toujours été ensemble depuis avant même ma naissance. Il avait toujours été un visage de mon histoire. Il était presque des miens et j'avais été très heureuse qu'il propose à mes parents de me servir de tuteur le temps que nous passerions au Japon.
Les japonnais sont un peuple étrange. C'était un grand empire basé sur de nobles traditions et elles en ont fait toute la richesse et la beauté. Toute la grandeur. C'était un bon pays et ses habitants étaient respectables. Accepter l'européanisation les à corrompus comme les chinois. Je ne comprend pas que l'on puisse oublier d'où l'on viens et comment l'on peu adopter les coutumes du peuple qui nous à tant blessé. C'est un peuple étrange qui à été trop happé par l'idée de ce que le monde devait être et qui à oublié qu'il y avait bien assez dans la nature pour chacun. Avide et cruel, il à perdu toutes ses couleur et les ancêtres disparaissent peu à peu. J'ai grand peine pour eux. J'ai confié à Hiro que j'avais peur. Peur d'oublier moi aussi en quatre ans. Peur de perdre mes racines et tout ce qui me faisait fille de mon pays. Fille de la taïga et des montagnes. Hiro dit que ça n'est pas possible, je ne le pense pas . Combien y sont parvenu ? Je ne suis pas plus à l'abri que les autres. Je ne veux pas me perdre.
La rentrée (la mienne en temps qu'élève transférée) approche à grand pas et elle aussi m'effraie. Je ne sais pas comment me comporter avec d'autre personnes de mon âge. Je n'en ai presque jamais connu, pas de cette manière. Même si Hiro prétends qu'ils me comprendrons je me fait beaucoup de soucis pour mon accent : il est terrible. Impossible d'ignorer que je ne suis pas japonaise. Que je ne suis pas non plus chinoise. Je viens d'un peuple presque éteint et inconnu, d'une terre qui est réputée inadaptée à la vie. Je ne suis pas Mongole, je ne suis pas Chinoise et pas japonaise. À part. À part.
Il y à aussi le livre. Le livre qui est sorti. J'espère qu'il se vendra bien. Hiro serait tellement heureux que le monde pose les yeux sur notre vie. J'espère, tout comme j'espère que personne ne le lira. Je ne veux pas que ma vie soit étalée. Je ne veux pas que l'on parle de moi. Je ne veux pas...
Avec Hiro nous avons regardé la météo : il fait plutôt chaud en Mongolie. Nous avons discuté et avons convenu que vu le temps, les nôtres devaient être en route pour le Lac Baïkal. Il m'as dit que l'hiver était froid au Japon, rien qui ne soit comparable bien sur, mais j'ai hâte de voir la neige tomber.
Septembre 2013. |
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